“HELENA GATH détient cette impertinence caractéristique des artistes qui déterrent des trésors dans les dédales de l’inconscient collectif, pour en faire resurgir des éléments épars, réveillant tel ou tel souvenir fugace, essentiels pourtant, décisifs… Un je ne sais quoi de Nadja, ses traits fins mais profonds, ses lames affinées, sveltes, au détours des mots et des images qui percent les yeux du sommeil, ouvrent les yeux de la nuit, colorent chaque matin. Une ivresse des sens, complexe et simple à la fois, rêverie tranquille déjouant les ombres de la nuit, les coeurs sensibles, les jolies mains haletantes, les regards candides, les chants tonitruants et pourtant terriblement muets, avec leurs ribambelles de rires dans le frétillement des écailles océanes et la danse des albatros…”
L. Florian, juillet 2010
Sur l’œuvre « Doumaiou » (Je pense), Réflexion sur un grand amour, une passion irréversible, insoluble et divine… avec toute la complexité du désir, des sentiments, l’amour sincère, le chagrin, la jalousie, et l’attraction irrésistible malgré la douleur … Aimer à s’en vider, à se laisser crucifier sur l’autel du désir… à se donner corps et âme… ou apprendre à s’aimer pour aimer d’un amour pur et entier… aimer à en remercier le ciel, à en peindre l’essence, à en jouir, à en accepter de partager ce bonheur, à s’en inspirer, à en délivrer l’émotion en création… à y consacrer une partie de son art…
Opera Doumaiou, Rivista EuroArte, Lug/Set 2011 : critique du philosophe Valtero Curzi
« Cogito ergo sum »…
Penso quindi sono, ma essere è emozionarsi, e emozionarsi è interpretare.
La passione è quindi interpretare la vita nella dimensione metafisica della ricerca di ciò che ci contiene.
Ma appassionarsi è patire, passio, quindi interpretare la vita attraverso l’emozionarsi è patire.
Noi patiamo la limitatezza del nostro essere, nel desiderio.
Je pense donc je suis, mais être c’est s’émouvoir, et s’émouvoir c’est interpréter. La passion est donc interpréter la vie dans la dimension métaphysique de la recherche de ce qu’elle contient. Mais se passionner c’est souffrir, « passio », donc interpréter la vie à travers l’émotion c’est souffrir. Nous souffrons la limite de notre être, dans le désir.
Dott. Walter Curzi, Critico d’Arte, Sept. 2011
“Si les neutrinos vont plus vite que la lumière, une de leurs sources est peut être Helena Gath. Loin d’être enfermée par une définition, c’est par sa générosité et l’engagement de et dans ses œuvres, qu’elle se réalise, vit incessamment. D’allure frêle, presque fragile, elle irradie par son univers de métaphores et d’onirisme poétique dès lors que notre regard y plonge accompagné par notre âme. Souligné d’ondes réalistes et parfois tranchantes, l’œuvre s’immisce au plus intime de notre être pour réveiller la liberté d’être vivant. C’est une voie d’humanisme qui s’exprime, presque naïvement parfois, pour nous ramener à la vie. L’Essentielle.”
S. Sitbon, octobre 2011
“Le travail d’Helena Gath peut-il être qualifié d’Art naïf ? Je me sens bien petite face à cette grande question !
Connaissant mal ce courant artistique, j’ai cherché à en savoir plus. Au fil de ma lecture, j’ai trouvé un texte d’André Malraux : Les artistes naïfs sont ceux qui “osent croire que le temps n’est rien, que la mort même est une illusion et qu’au-delà de la misère, de la souffrance et de la peur, il existerait pour qui sait voir, respirer et entendre un paradis quotidien, un âge d’or avec ses fruits, ses parfums, ses musiques”. “Ces peintres aux mains éblouies sont les artistes de la grande espérance, les jardiniers miraculeux qui font pousser des fleurs sur le béton.” Helena Gath a ces “mains éblouies” ! Alors oui, pour moi, son travail peut être qualifié d’Art naïf.”
J. Delcaillau, Amateur d’Art, janvier 2012
“A travers l’oeuvre d’Helena Gath, le regard, porté par une dynamique de l’intériorité, est amené au cœur de l’inconscient, des rêves, des méandres de la vie. Le trait du pinceau ou du crayon, comme continu, révèle le pouvoir des couleurs, attire l’œil dans un labyrinthe, le fait naviguer sur des courbes, à l’intérieur de sphères, pour mieux inviter le spectateur à une rencontre privilégiée et intime avec une création réfléchie, une gestation exigeante et murie, qui vient du ventre et qui dit la vie. Dans cette démarche artistique, dans cette approche sensible et intuitive de la toile, l’expression semble déborder, l’écriture, déchiffrable ou non, s’invite, pour construire un ensemble de sens accessible à chacun dans l’écho de ses expériences et des résonnances qu’il retrouve avec son propre vécu. Entre les œuvres savamment disposées se tissent des liens d’abord invisibles, faits de genèses qui n’appartiennent qu’à l’artiste ; et pourtant cette dernière nous dévoile, à travers des textes choisis ou composés, les correspondances en mouvement, faisant de son dessin, une écriture en soi.
Pour l’œuvre « Cœur brisé », voici le texte que nous propose Helena Gath, comme un manifeste personnel et une invitation à découvrir les significations cachées dans ses toiles : « Les mots résonnent dans la tête… avant de franchir les lèvres… puis chantent leurs couleurs à nos yeux. Saurons-nous les entendre ? ». ”
V. Foulon, janvier 2012
« La rencontre de la poésie et de l’humain* »
L’exposition « Essentiel – Art Postal Solidarité » de l’artiste Helena Gath à la Galerie de la MiR, vient de fermer ses portes après deux semaines qui ont offert aux visiteurs la découverte originale d’une résidence d’artiste dans les hauteurs de la pampa argentine ; et l’installation très aérienne, tout en suspensions, des 200 courriers d’art postal reçus de 13 pays sur 4 continents, illustrant la solidarité, en réponse à l’appel lancé 7 mois plus tôt par l’artiste avec la MiR et le projet artistique argentin Corral de Piedra. Les dessins au trait fn et précis, débordant de sensibilité, les textes et photos pleins de fraîcheur et de poésie, invitaient à découvrir ce petit village de cet immense pays : Cura Malal, district de Coronel Suárez, province de Buenos Aires… et son humanité dont la noblesse n’a d’égal que la simplicité. L’artiste avait à coeur de faire connaître le projet Corral de Piedra, dont le défi de faire vivre un lieu « La Tranca » et des actions artistiques et culturelles en milieu rural a touché le public autant qu’il avait ému l’artiste, et de présenter ses hôtes Fernando Garcia Delgado et Mercedes Resch, ses « compagnons » d’Art Postal, moyen solidaire et hors des circuits traditionnels de la diffusion artistique.. La Maison Internationale de Rennes leur a offert visibilité et opportunité de monter ce projet conjoint dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale par un appel ouvert à tous à s’exprimer artistiquement et librement sur la solidarité… La bipolarité de l’exposition était sa force : du 14 au 27 novembre, « La Tranca » à Cura Malal, à près de 11000 km de Rennes, présentait les courriers reçus là-bas en réponse au même appel ! A la galerie de la MiR, à Rennes, si l’on en croit les témoignages du « livre d’or », les visiteurs sont repartis riches de sentiments… Solidarité, beauté, poésie, art, humanité, partage, lien, voyage, émotion, valeurs, volonté, originalité, couleurs, échange, espoir… et l’artiste alimentée de belles rencontres humaines !
D.Romberg, novembre 2012 *Khatima, dans le livre d’or, 26 nov. 2012Pour ceux qui n’auraient pas pu s’y rendre ou qui en voudraient encore… http://artpostalrennescuramalal-ssi.blogspot.fr/
Helena Gath présente une de ses dernières œuvres au « VI° Salon de Primavera Arte Sin Fronteras », à Barcelone, où l’on peut voir son oeuvre dans une interpellation d’éléments avec une conjonction de facteurs pour une composition qui se constitue en spectacle, cependant que ce qui a un sens décoratif dépasse les frontières esthétiques pour s’ériger comme partie d’une culture suspendue au temps, mais qui, lorsqu’on s’identifie au présent, devient actualité.
Il existe dans son œuvre un dessin que l’on découvre en différentes facettes de sa toile de facture serrée et lisse, en rêves désolés, mêlant l’exactitude de la représentation à l’irréalité des contenus qui se révèlent comme formes idoines pour condenser la grande richesse de sens que contient l’œuvre de Helena Gath. Dans ses tableaux il y a une façon de découvrir la luminosité.
Mario Nicolás, de l’œuvre « Viajando 1 »Barcelone, Revue d’Art contemporain Gal’ Art n° 342, mai-juin 2013 (traduit de l’Espagnol H.R.) voir version originale
« Helena Gath et l’Archange »
June 11, 2014 at 3:20pm
Helena, c’est émerveillée que je regarde l’Archange portant toutes ces créations venues des quatre coins du monde d’ici-bas. Une ode à la Beauté. Un message d’Espérance pour l’humain d’aujourd’hui en mal d’amour de l’Autre et pour l’Autre. Ton Installation est bien plus qu’une installation. C’est une Oeuvre. Splendide. Magnificent: j’aime ce mot anglais qui semble avoir été créé pour elle. Une Oeuvre Libre aussi: malgré toutes les épreuves douloureuses que tu as eu à traverser et aussi grâce à elles car tu les as vaincues dans la jouissance de la Création. Une Oeuvre Généreuse: nous avons tous l’immense bonheur et l’immense honneur d’y avoir participé et d’être présents dans la cathédrale, portés par l’Archange. Voilà ce que je ressens ce matin en regardant une fois encore l’Archange. Les majuscules signent pour moi le message que mon petit texte désire te transmettre. Joy
A propos de l’installation d’art contemporain « Inspiration, songe d’une vie d’artiste » de Helena Gath dans la cathédrale Saint-Samson Dol-de-Bretagne, été 2014.
Un arc tendu avec comme flèche la création, lancée au dessus de l’océan entre France et Argentine, une arche se forme pour relier les deux rives, deux pays, deux cultures.
Par son être, d’artiste et de femme, Helena Gath crée des ponts entre ses deux pays, entre les regards, entre les esprits pour les offrir à l’humanité qui vit en nous. Elle crée des ponts entre le corps profond et l’univers de son art, fluctuant de couleurs, des reflets et visages, comme ceux que l’on regarderait dans l’eau du haut d’un pont. Du haut de son arche.
Stéphane Sitbon – Novembre 2014
(…)
« Cauchemars » de Helena Gath, de son côté, appréhende la reconnaissance figurative de quelques corps pour les emmener sur le terrain des songes horribles, peuplés de relations de ressemblance et dissemblance qui re-configurent l’intolérable. Il s’agit de corps flasques, évanouis ou morts, nus ou vêtus, produits de l’imagination perturbée de toute une génération, ou des cauchemars individuels de quelqu’un qui se rappelle simplement ou qui rêve. Qui fait ces cauchemars ? Qui dort maintenant ? Qui peut parler de ces songes ? L’artiste configure une redistribution des éléments de représentation pour qu’apparaissent diverses narrations de la mémoire. Chaque corps ouvre une fissure et une suture en même temps. Les corps font partie de la superficie et du fonds, et s’installent dans une sorte de temps hors du temps, dans une trame non-chronologique, dans un aion sans chronos. (…)
Extrait de « Narrations plastiques de la mémoire dans l’espace-temps post-dictature »
par Natalia Taccetta, Docteur ès Sciences Sociales, Professeur licenciée, et Docteur ès Philosophie, Maître en Sociologie de la Culture.
Revue « Materia artística » n°1, 2015 (Matière artistique). Publication de l’Ecole des Beaux Arts, Faculté Art et Humanités, Université Nationale de Rosario, Argentine
(Extrait des pages 101 à 104)
« Narrativas plásticas de la memoria en el espacio-tiempo posdictadura »
“Pesadillas” de Helena Gath (Fig. 3), por su parte, se aferra al reconocimiento figurativo de algunos cuerpos para llevarlos al terreno de los sueños horribles, poblados por relaciones de semejanza y desemejanza que reconfiguran lo intolerable. Se trata de cuerpos fláccidos, desmayados o muertos, desnudos o vestidos, productos de la imaginación turbada de toda una generación o de las pesadillas individuales de alguien que simplemente recuerda o sueña. ¿De quién son las pesadillas? ¿Quiénes son los que duermen ahora? ¿Quiénes pueden dar cuenta de esos sueños? La artista configura una redistribución de los elementos de (re)presentación para que aparezcan diversas narrativas de memoria. Cada cuerpo inaugura una grieta y una sutura al mismo tiempo. Los cuerpos son parte de la superficie y del fondo, y se instalan en una suerte de tiempo sin tiempo, en una trama no-cronológica, en un aión sin chrónos.
Escuela de Bellas Artes, Facultad de Humanidades y Artes, Universidad Nacional de Rosario
philosophe et critique d’art
2015